Les océans constituent la plus grande masse d'eau sur Terre et couvrent plus de 70 % de la surface de la planète. Ils jouent un rôle essentiel en régulant notre climat, en fournissant des habitats à une grande variété d'espèces et en servant de sources de nourriture et d'énergie. Malheureusement, l'homme déverse des déchets dans ces eaux depuis des décennies sans tenir compte de leurs effets dévastateurs.
L'industrie de la mode est l'un des principaux responsables de la pollution des océans. Elle rejette dans l'environnement toute une série de polluants tels que des colorants, des fibres synthétiques, des métaux lourds et même des microplastiques. Ces matériaux se décomposent avec le temps mais ne disparaissent jamais complètement ; au contraire, ils se retrouvent piégés dans la chaîne alimentaire sous forme de substances toxiques qui peuvent causer toute une série de problèmes de santé graves.
La surexploitation des ressources naturelles, telles que le coton, aggrave les dommages causés aux habitats côtiers lorsqu'ils ne sont pas replantés ou protégés correctement. Enfin, de nombreuses entreprises de mode ne mettent pas en œuvre des pratiques responsables, notamment en s'assurant que leurs vêtements ne contiennent pas de matières dangereuses ou en utilisant des procédés de fabrication durables.
L'industrie de la mode a le pouvoir de mettre fin à la pollution des océans si elle prend les bonnes mesures. Elle doit investir dans les sources d'énergie renouvelables, réduire sa consommation d'eau et adopter des teintures et des tissus non toxiques. En outre, les fabricants devraient promouvoir davantage de matériaux recyclables et biodégradables afin de réduire la quantité de déchets qui finissent dans nos océans. En prenant ces mesures, nous pouvons garantir que les générations futures pourront profiter d'océans sains et prospères pendant de nombreuses années.
Et la Fast Fashion?
La pollution causée par l'industrie de la mode a entraîné une diminution de 76 % de la moyenne mondiale des populations de poissons d'eau douce. Ce problème est lié à un modèle commercial de l'industrie de la mode appelé "Fast Fashion", qui se développe depuis les années 1980. Ce modèle vise à offrir de plus grandes quantités de nouvelles collections de mode à des prix plus bas et à des rythmes plus rapides, en réagissant rapidement aux nouvelles tendances. Cependant, ce modèle commercial entraîne une surconsommation, la production de vêtements de mauvaise qualité et génère des déchets excessifs.
- L'industrie de la mode est responsable d'environ 20 % de la pollution de l'eau douce dans le monde. En effet, les vêtements synthétiques libèrent des microfibres de plastique lors de leur fabrication, de leur lavage, de leur port et de leur élimination, ce qui peut nuire aux animaux et aux êtres humains dans l'environnement.
- Les microfibres textiles sont présentes dans les milieux aquatiques, notamment dans les grands fonds, la glace de mer arctique et les organismes marins, en raison de leur diffusion mondiale dans l'air et dans l'eau.
- Selon le rapport 2020 de McKinsey intitulé "The State of Fashion", la mode contribue à hauteur de 20 à 35 % au total des microplastiques qui pénètrent dans les océans.
- Les fibres microplastiques, lorsqu'elles sont consommées, peuvent causer plusieurs problèmes de santé chez les poissons, notamment des anévrismes, des problèmes respiratoires et une production d'œufs anormale.
Slow Fashion, la solution?
La "slow fashion" est un état d'esprit de la mode qui se concentre sur les processus et les ressources nécessaires à la fabrication des vêtements. Elle encourage l'achat de vêtements de haute qualité qui durent plus longtemps et donne la priorité au traitement équitable des personnes, des animaux et des ressources de la planète. Cette approche s'oppose à celle de la "fast fashion". Les caractéristiques de la slow fashion:
- Les vêtements ont une nature classique et durable qui dépasse les tendances temporaires de la mode.
- Chaque collection ne comporte que quelques modèles spécifiques qui sortent deux ou trois fois par an.